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Je peins dans une recherche fondamentale sur les couleurs pour exprimer mes sensations et mes émotions afin d’influencer le monde dans lequel je me positionne.
La création artistique doit évoquer une essence du sensible sans qu’elle soit nécessairement montrée ou explicitée. En d’autres termes, la création suppose de dépasser les apparences pour atteindre à l’essentiel. Une création qui ne dépasse pas l’apparence est simplement de la décoration.
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Mes tableaux sont en trois dimensions car j’utilise beaucoup de matière. Je sculpte des éléments dans un mouvement global du tableau.
Les tableaux sont généralement sur un format 81 x 116 cm et 97 x 130 cm avec des diptyques de deux fois 97 x 130 cm.
Sous les toits du XIVe arrondissement de Paris, l’atelier de Chris Stefan est l’endroit que l’artiste a trouvé pour explorer, à son rythme, tant l’intériorité de son âme que la complexité du monde.
Imbibées par la profondeur métaphysique des florentins de la Renaissance, par les fulgurances chromatiques de l’abstraction lyrique mais également par les expérimentations quasi sculpturales d’un Pierre Soulages, les toiles de Chris Stefan empruntent chacune le chemin menant à l’essence des choses.
Défiant la gravité, la peinture se libère de la bidimensionnalité du support pour se hisser au rang de sculpture. Périlleux autant que jouissif, le combat que l’artiste mène avec l’épaisseur de sa couche picturale lui ouvre les portes d’un vaste monde conceptuel. Ses œuvres, comme des palimpsestes infinis, loin de toutes proclamations, ont l’élégance devenue rare de suggérer la coloration spirituelle du réel. Autodidacte, Chris Stefan est entré en peinture pour être libre, pour s’affranchir des règles et des codes, pour tenter de s’approcher de l’essence de son être.
Le concept constitue l’épicentre de sa démarche. D’une grande portée spirituelle, elle est une audacieuse tentative pour traduire en formes et couleurs l’impalpable de l’Idée. Mais à rebours d’une intemporalité purement intellectuelle, des toiles comme « L’incendie de Notre-Dame » ou « Le Bataclan », réalisées dans la foulée des évènements qu’elles représentent, témoignent de la relation intime que l’artiste entretient avec le monde actuel.